L’acoustique et l’aménagement intérieur

Les grands principes de l’acoustique

Lorsque nous parlons d’acoustique dans un espace fermé, nous avons tendance à évoquer des problèmes de résonnance à l’intérieur d’un bureau, d’un restaurant, de son voisin qui parle trop fort au téléphone, du manque de confidentialité… Des nuisances qui peuvent rendre son lieu de travail inconfortable et donc fatigant. En effet, de nombreuses études ont démontré qu’un environnement bruyant nuisait à la productivité et à la qualité de concentration. 

C’est pourquoi lorsque vous rénovez votre local professionnel, il est indispensable de prendre en compte l’acoustique. Plusieurs principes de l’acoustique se conjuguent qui se traitent différemment. Parlons tout d’abord de la réverbération.

La réverbération

La réverbération, appelée plus communément « écho », « résonance » ou « absorption acoustique » est dû à la capacité des matériaux vous entourant à absorber ou non le bruit émis lors de vos discussions.

Le fait d’être entouré de matériaux à faible absorption génère ce phénomène nuisible : dalle béton apparente, forte concentration de vitrages dans une pièce, sol carrelé ou PVC, plafonds plâtre, cloisons en brique…

© Bureau d’Études Langlois Sobreti – réverbération du bruit

Sur l’image ci-dessus vous constaterez qu’un bruit se répercute sur les surfaces des matériaux jusqu’à sa disparition. Ainsi, l’absorption totale “des bruits” dépend entièrement de la capacité d’absorption des matériaux environnants sinon les nuisances se propagent.

L’absorption acoustique des matériaux étant mesurée par le terme « Alpha Sabine ». La valeur de ce coefficient Alpha Sabine varie entre 0 et 1, 0 traduisant une absorption nulle et 1 une absorption totale.

Il est donc important lors de la conception de l’aménagement de vos locaux, de déterminer les matériaux absorbants.

Nous pouvons évoquer les plafonds démontables plus ou moins absorbants avec des dalles en laine de roche, en fibre minérale, en plâtre, en bois ou encore métallique. Les sols qui peuvent être en moquette ou en carrelage. La bonne répartition entre des vitrages ou encore la qualité des parements des cloisons. 

Après le bruit qui se répercute au sein d’une pièce, il y a les bruits qui traversent une pièce à l’autre. Il s’agit du second phénomène : l’isolation phonique.

L’isolation phonique

L’isolation phonique entre 2 espaces est un élément important au quotidien à prendre en considération au moment de la construction ou de la rénovation d’un bâtiment, et ce afin d’éviter les tensions entre collègues : éviter les nuisances entre un espace détente et une salle de réunion, par exemple, ou bien conserver de la confidentialité lors de discussions et limiter la pollution sonore.

Cette isolation peut se mesurer de 2 manières lors d’un aménagement :

• L’isolation d’un matériau s’évalue grâce à un indice d’affaiblissement acoustique mesuré en laboratoire (Rw) ;
• Le niveau de transmission de bruit ou « transmission latérale » est calculé en « Dnfw ». Il est davantage utilisé pour parler des performances d’un plafond.

© Bureau d’Études Langlois Sobreti – isolation phonique

Ce phénomène pouvant intervenir via de multiples facteurs :

• Capacité d’une cloison à filtrer le bruit
• Performance d’un plafond en isolation, hauteur du plénum* 
• Qualité des doublages muraux
• Sans oublier les lots techniques. Les luminaires encastrés, les bouches de VMC, les prises intégrées aux cloisons… tant de sujets pouvant créer des « ponts phoniques »**. 

* Pour rappel, le plénum correspond à la partie supérieure d’un plafond suspendu. Cet espace situé entre la dalle de béton et le plafond suspendu permet notamment d’y masquer les conduits, gaines, et systèmes de climatisation. 

** Les ponts phoniques sont toutes les voies de transmission du son qui réduisent l’isolation

Réverbération ? Isolation phonique ? Comment m’y retrouver ?

Il n’est pas rare de se sentir perdu face aux problèmes d’acoustiques. De plus, il arrive souvent que les 2 phénomènes soient liés :

• Problème de transmission de bruit du fait de matériaux fortement réverbérant créant ainsi des « bruits résiduels*** »
• Certains plafonds ayant une forte qualité absorbante au détriment de l’isolation phonique
• ….

Dans tous les cas, il est conseillé de faire appel à un professionnel pour se faire conseiller dans votre aménagement intérieur. L’appui d’un acousticien peut s’avérer nécessaire, notamment dans le cadre de chantier de grande ampleur, afin d’avoir une vision globale des besoins et problématiques. Un diagnostic sur site sera alors réalisé afin de trouver les solutions en accord avec vos attentes acoustiques et budgétaires.

** Ici nous entendons les bruits déplaisants qui sont réverbérés par les matériaux réverbérants.  La définition technique  de « bruits résiduels « est : « ensemble des bruits habituels en l’absence du bruit de l’entreprise »

Nos solutions

Chaque cas étant particulier, il n’existe pas de solution type, mais une association de différentes solutions afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Le rôle de conseil de nos chargés d’affaires est à ce moment primordial.

Des actions peuvent alors être menées en ciblant les performances des :

• Cloisons : par l’ajout de matériaux favorisant l’isolation phonique
• Plafonds : en trouvant le bon compromis « isolation phonique »/« absorption acoustique »
• L’environnement global : en jouant sur la répartition des cloisons, par l’ajout d’objets ou panneaux acoustiques, comme les box acoustiques. 

Les box acoustiques sont des éléments déterminants qui permettent d’améliorer l’acoustique globale de votre espace de travail. Présentés sous la forme de cabines isolées ou d’alcôves, ils sont parfaits lorsque vous animez vos entretiens par téléphone ou que vous souhaitez mener un rendez-vous client à l’écart de l’open-space. 

Dans tous les cas, il vous sera moins coûteux d’anticiper ce phénomène lors de vos travaux que d’employer la méthode curative. Alors, n’hésitez pas à nous contacter. Langlois Sobreti vous propose des solutions acoustiques sur-mesure pour vos locaux professionnels.